Les achats, ou une cause de notre gaspillage ?

Le gaspillage alimentaire, ça commence dès l’étape de l’achat. Est-ce que les commerces où on fait nos achats répondent bien à nos besoins ou est-ce qu’au contraire ils nous poussent à gaspiller? Est-ce que ce sont nos habitudes d’achat qui sont en cause ?
On démêle tout ça !

Comme je vous l’ai partagé dans l’article de janvier Une idée tout droit sortie des poubelles!, avec une approche positive, les commerçant(e)s sont très ouvert(e)s à échanger. Ils aiment quand leur clientèle est heureuse. Si vous croyez qu’une part de votre gaspillage découle de la façon dont les produits vous sont offerts, il ne faut pas se gêner pour interagir avec eux et leur exprimer vos besoins. Par exemple, vous pourriez demander s’il est possible d’avoir des formats d’emballage plus adaptés à vos besoins. Par le passé, une épicerie s’est mise à vendre des plus petites portions de poisson suite à ce que je leur ai partagé ce besoin.

Autre point intéressant sur nos achats, sans s’en rendre compte, faire notre épicerie, c’est une forme de routine. Qui dit routine, dit habitudes ! Une fois, les habitudes en place, ça peut être dur de les changer. Il ne faut pas pour autant s’empêcher de se poser des questions pour améliorer le tout. En voici quelques-unes qui m’ont beaucoup aidé dans le passé pour changer mes habitudes d’achat :
– Est-ce que j’achète de trop gros paquets de nourriture pour mes besoins ?
– Est-ce possible d’avoir accès à du vrac ou des plus petits formats ?
– Est-ce que j’ai besoin d’acheter une plus grosse quantité d’aliments pour un événement spécial ?
– Est-ce que cet aliment non habituel que j’achète pour une nouvelle recette pourra être utilisé pour autre chose après ? Sinon, est-ce que je peux le remplacer par un ingrédient plus familier et facile à réutiliser dans d’autres recettes à la place ?
– Est-ce possible pour moi de retourner une 2e fois à l’épicerie dans la semaine pour acheter moins à la fois et être plus près de mes besoins ?
– Combien y aura-t-il de personnes par repas ? Est-ce que j’ai une idée des portions (approximatives) de nourriture mangée par ces personnes pour m’aider à guider la quantité d’aliments à acheter ? Sinon, comment est-ce que je prévois d’utiliser les restes ? Est-ce que ça se congèle ?

Aussi, pour faciliter la réduction du gaspillage lié à vos achats, je partage avec vous quelques trucs :
Faire une liste d’épicerie au fur et à mesure que vous terminez de manger des aliments et la respecter !
Prendre une photo de l’intérieur de votre garde-manger et de votre réfrigérateur avant de partir à l’épicerie pour éviter d’acheter quelque chose que vous avez déjà.
Avoir une structure de base pour votre liste d’épicerie par type d’aliments ou par rayon d’épicerie.
Planifier les repas tout en vous laissant une marge de manoeuvre dans l’horaire pour commander de la nourriture ou sortir au restaurant les jours où vous avez moins le goût de cuisiner ou manquez de temps.
Manger avant d’aller à l’épicerie. Aller à l’épicerie le ventre vide, c’est la meilleure façon de faire des achats impulsifs et de faire gonfler votre facture et votre gaspillage.
Utiliser the Guest-Imator pour planifier des repas spéciaux et bien évaluer les quantités.
Faire attention aux achats en plus grande quantité à la vue d’une promotion.

Pour ajuster vos achats, n’hésitez pas à revenir à votre autodiagnostic, le défi du mois de novembre. Si vous n’avez pas eu la chance de le faire encore, lancez-vous. Cet exercice vous aidera facilement à voir ce que vous pouvez changer à vos habitudes d’achat. À terme, vos achats ne seront plus une des causes.
– Guillaume Cantin, directeur général et co-initiateur de La Transformerie